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Biographie &
Intention

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INTENTION

 

À partir de ma pratique du bivouac et de symbiose avec la nature entretenue de￾puis l’enfance, suivi du refuge mental créé à partir de cela, j’emmène au travers de ma vie ce labyrinthe de réminiscence ayant fondé le cœur de ma guérison.


C’est dans ma pratique artistique que je viens chercher à faire corréler des mondes contrastés. Passant de l’imaginaire au réel, de la mémoire à l’actuel et de notre rap￾port entre le monde du sauvage (comme pourrait l’appeler Bruno Latour) et de l’urbain.


Un travail entre des écarts, des brisures d’oppositions qui laissent des brèches ouvertes à l’interrogation. Questions se portant sur notre place par rapport à ce que nous avons créé et ce qui nous entoure, nos relations à la faune & la flore et la causalité d’une cohabitation songeant pour certains, à la fin d’une civilisation.


Vient aussi en interrogation la plausibilité de nos croyances, de nos idéologies et points de vus par rapport à nos vécus, et atmosphères d’épanouissement respectifs. Ainsi qu’aux regards et jugements que nous portons sur ceux-ci une fois chan￾gés par un élément «parasite». Comme une nature qui regagnerait ses droits sur un lieu familier, recouvrant avec elle nos souvenirs ancrés. Ou bien à l’inverse une 
voiture perdue au milieu d’une clairière inconnue attendant d’être remémorée.


Au fil de mon parcours, je me suis attaché à explorer la posture que l’humain peut occuper : celle de l’animal, à se glisser dans leurs peaux dans une tentative d’empathie, d’écoute et de résonance pour chercher à mieux comprendre leurs perspectives. À la manière d’un traqueur analysant le mode de vie d’espèces jusqu’à 
s’emparer de leurs routines, et s’harmonisant inévitablement avec ses «proies» au travers de leurs regards.


Comme pourrait l’expliquer par exemple Baptiste Morizot dans son livre «Sur la piste Animale» ou bien Emmanuelle Coccia dans «la vie des plantes», notre per￾ception de la civilisation dépend de notre sensibilité à la nature, à la faune & flore et de notre immersion au sein de notre atmosphère. Je crois pouvoir dire que nous 
avons créé ce en quoi nous croyons, et cette nature, ce monde dont l’origine nous échappe, nous le rappellera. 

BIO

 

Le monde du sauvage a été partie intégrante de mon enfance.
Je me souviens partir seul ou avec mes frères dans cet environnement inexploré, et pour moi inconnu.

Nous nous y rendions pour s’occuper, jouer, découvrir...
Je passais notamment une grande partie de ce temps d’immersion à traquer, observer, et me mettre au même niveau que la vie animale qui m’entourait.


Il était fascinant pour moi de me faire engloutir, me faire happer à m’en rendre invisible : Une véritable symbiose avec la faune. Insoupçonnée par la plupart, ignorant ses prémices : les cervidés broutant les jeunes pousses de sapins, les faucons s’occupant de leurs nids et de leurs petits, le renard observant le vallon du haut d’une 
colline..
Malgré la vie s’écoulant et les problèmes personnels s’empilant, la nature restait un exutoire. Un environnement permettant d’exclure certains tracas et traumatismes pour laisser place au moment présent, au souffle et à la pensée. Au delà des frayeurs et de la beauté qu’elle seule porte, la nature restait et restera toujours un refuge mental transcendant les limites de l’espace et du temps, m’accompagnant au travers de mes souvenirs, et de mes voyages.


Le choix de mes études, d’abord dans la communication visuelle à Lyon puis en 
école d’art à Avignon, m’amena à visiter de nouvelles villes et à me faire découvrir, 
avec brisure, un nouveau monde, celui de l’urbain.


Et n’a jamais été plus utile que ce refuge mental que j’eus créé et qui fut à cette période, l’une des portes m’offrant l’aisance et la fuite que je cherchais. Me permettant encore une fois de laisser derrière moi tous problèmes dans des moments difficiles.


Il existe une chose en particulier qui m’a marqué par rapport à ce labyrinthe de réminiscence.

C’est qu’il a gardé par bribes, nos aventures et passages dans le sauvage et qu’à partir de cela, j’ai pu reconstruire ma mémoire suite à une amnésie.


J’en viens maintenant à explorer l’art comme je le faisais à la manière de mes expéditions : des souvenirs à la nature, en balance entre l’urbain et le sauvage.

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